Fuglsang, l’homme-cible

16 juin 2019 - 03:44

Un homme averti en vaut deux, dit-on. Jakob Fuglsang est bien l’un des mieux placés pour savoir que le Critérium du Dauphiné n’est jamais gagné tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie. L’affirmation frise l’évidence, presque jusqu’à la niaiserie, mais prend tout son sens en regardant dans le rétroviseur le scénario de quelques éditions récentes. En 2014, Alberto Contador prenait sereinement le départ de la dernière étape en patron, en direction de Courchevel, où Andrew Talansky signait le plus beau succès de sa carrière. En 2015, Chris Froome déshabillait Tejay van Garderen du maillot de leader en remportant l’ultime étape à Modane. Et en 2017, Richie Porte avait toutes les raisons de croire au succès avant de subir dans l’étape du Plateau de Solaison la loi de… Jakob Fuglsang. Depuis deux ans, le Danois a gagné en solidité, maîtrise la science de la course et connaît par cœur les risques d’une telle journée. « La dernière étape est toujours très dure à contrôler », a-t-il affirmé immédiatement après avoir enfilé le maillot jaune et bleu. L’adversité sera féroce sur la route de Champéry, avec 6 coureurs à moins de 33’’ qui lorgnent sur sa tunique, dont des flingueurs manifestement prêts à dégainer comme Wout Poels, Adam Yates ou Thibaut Pinot.

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